Marie-Claude Demers

Marie-Claude Demers

Présentation

Derrière chacune des œuvres de Marie-Claude Demers, se cache une histoire, derrière chacune de ses sculptures, se loge un récit, une fable qu’on peut s’inventer, un personnage qui tantôt fait sourire, tantôt fait battre notre cœur et qui, à coup sûr, réveille l’enfant qui sommeille en chacun de nous.

 

Il y a ‘L’épicurien’ et ‘Le tire-fort’ qu’on pourrait imaginer sortir tout droit d’un film de Jeunet et Caro. Affublés d’une physionomie et d’une dégaine quasi ubuesques, ils nous amusent et nous font sourire. On peut passer des minutes entières à les scruter de la tête au pied avec un malin plaisir. À s’attarder à la prodigieuse moustache de l’un ou la tronche grimaçante de l’autre. Au bouton qui s’apprête à sauter sous la tension de la chemise un brin trop serrée, ou la minuscule souris tapie sous la caisse de bouteilles. On les imagine dans le tumulte des arrière-cuisines d’un grand restaurant, derrière le comptoir d’une buvette animée ou encore dans les coulisses sombres d’une cave de millésimes. On les met en scène et on se fait notre propre scénario.

 

Et puis il y a « Ça sent le bonheur’, ‘J’t’aime tellement’ et ‘Le bonheur m’a attrapé’ telles des petites boules de tendresse qu’on a envie de prendre dans le creux de nos mains. On craque pour l’éléphanteau sur le dos, le cœur entre ses pattes. On s’émeut devant les deux pélicans glués l’un à l’autre comme de vieux complices qui en ont vue d’autres. On fond devant la petite fillette qui, d’un pas assuré, les couettes au vent, le visage serein et le cœur à la main, se dirige droit vers une allégresse qu’on envie.

 

Dans le grand comme dans le tout petit, Marie-Claude Demers apporte un soin méticuleux dans les plus infimes détails de ses personnages. Au travers du bronze, elle nous fait sentir le cuir, le velours, le plumage, le verre et le bois. Et puis, il y a les patines qui leurs sont uniques à chacun. L’artiste réussit à faire vivre ses sculptures comme un artiste-peintre fait vibrer ses toiles de teintes longuement réfléchies. Il y a les tons cuivrés qui se détachent d’un rouge marron, d’un gris perle, d’un vert sauge ou menthe, d’un bleu azur ou d’un blanc crayeux. Une vraie poésie pour les yeux.

 

Les œuvres de Marie-Claude Demers tentent de saisir l’instant fugace d’un bonheur pur ou d’un déséquilibre funambule. Défier l’intemporel comme si le bronze, lui, savait contrer le temps et ne pas sombrer trop vite dans le désert de l’oubli. Rejoindre nos cœurs d’enfants et buriner nos âmes de petits bonheurs, c’est ce que Marie-Claude Demers s’est donnée comme mission et elle y parvient à merveille.

 

PARCOURS DE L’ARTISTE

Marie-Claude Demers est née en 1970 à Drummondville et habite aujourd’hui à Inverness, lieu même où ses sculptures prennent naissance dans son atelier niché au cœur des montagnes, puis dans les fonderies situées non loin de son antre de création. Elle est titulaire d’un baccalauréat en psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières et elle a reçu une formation en fonderie de bronze à Guadalajara au Mexique en 2002. Ses œuvres se retrouvent dans plusieurs galeries et symposiums à travers le Québec ainsi que dans de nombreuses collections privées ici, comme à l’international. On souligne par ailleurs son travail par le biais de plusieurs prix et reconnaissances.

L’artiste sur les réseaux

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