Sylvain Coulombe

Sylvain Coulombe

Présentation

Depuis quelques années, les œuvres de Sylvain Coulombe attirent l’attention de nombreux collectionneurs d’un peu partout à travers le monde. Les personnages étranges et attachants qu’il peint ont tous ce regard pénétrant dont on ne peut se détacher. En y plongeant ne serait-ce qu’un instant, on y découvre quelque chose de profondément humain.

Les nombreuses couches de pigment qui s’accumulent sur sa toile se veulent l’écho des traces laissées par le temps. Tout se mêle, s’accumule, s’effrite, puis se fige, formant ainsi un saisissant bouquet de textures et de couleurs qui se déploient librement à la surface de ses tableaux.

Sylvain Coulombe est né à Montréal en 1971. Bachelier en Design de l’environnement à l’UQAM, il a toujours été attiré par le travail de Gaudi et l’école de Bauhaus. Ses études architecturales lui permettent de comprendre la matière, de jouer avec les formes et les compositions, afin de conceptualiser ses visions créatrices. Passionné de matériaux divers, il expérimente pendant plusieurs années avec différents médiums : acier, verre, résine de bois, béton. Cet amour pour la matière le pousse tout naturellement vers la sculpture. Ses œuvres sont d’abord monochromes mais au fil du temps, la couleur s’impose, et sa création mute vers le canevas et la peinture acrylique. Rapidement, le canevas ne suffit plus à son désir de projeter l’œuvre vers le spectateur. En utilisant des techniques de manipulation de la matière qu’il emprunte à la sculpture, il travaille désormais sur panneau de bois et trouve ainsi le style qui traduit exactement sa vision artistique. Sur plusieurs couches d’acryliques successives, il sculpte littéralement son œuvre, pour donner vie à un univers tantôt sombre, tantôt lumineux.

‘’Mes personnages, mystérieux et irréels, se délimitent par de profondes lignes, comme celles du temps qui fendille et creuse pour laisser derrière lui les traces de son passage, de son acharnement, de son évolution.’’

Chez Coulombe, l’acte physique, le geste créatif est partie prenante de la réflexion qui traverse ses œuvres. A chaque nouvelle création, il entre en bataille avec son canevas de bois, arrimant des techniques de peinture active, de projection, d’empâtement, de grattages intensifs et de sculpture de la matière. ‘’ Je travaille sur ma consciente implication d’être dans le mouvement, de faire mouvoir la matière et la couleur comme une danse qui laissera son empreinte, sa marque, son caractère distinctif.’’

Ses interventions vigoureuses ne cessent que lorsque le personnage se révèle enfin.

’’ Mon rôle à moi est d’établir, avec eux, les bases d’un langage commun, et d’extérioriser leurs réflexions, leurs émotions, leurs opinions. De symboliser leurs non-dits. Lorsque je n’ai plus aucune question, et que je suis en paix avec (l’œuvre), je la laisse aller…’’ ‘’… Comme toujours ces personnages s’ouvrent sur chaque individu selon leurs propres vécus, il ne suffit que de prendre un peu de son temps pour qu’un discours apparaisse, notre discours, et peut-être au final en apprendrons-nous un peu plus sur qui nous sommes.’’

L’artiste sur les réseaux

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